Stories from the Wabanaki forest of the Maritimes, the Spice Forests of Zanzibar, and the mangrove forests of Mozambique.
Sign Me UpDans le sillage de la tempête tropicale Fiona, les graves dommages subis partout dans les Maritimes nous ont menés à collaborer avec nos partenaires du Réseau des forêts familiales de la Nouvelle-Écosse pour offrir du soutien à la communauté élargie d’intendants forestiers privés. Si Fiona a causé des dommages à votre lot boisé, plusieurs avenues vous sont ouvertes pour y réagir.
La bonne nouvelle: nous sommes là pour vous aider.
Voici quelques réponses aux questions les plus souvent posées quant aux prochaines étapes dans l’immédiat pour les propriétaires de terres et de boisés qui sont préoccupés. Nous allons continuer de mettre à jour cette page en réponse à nos informations recueillies sur le terrain.
La première étape consiste à obtenir des renseignements exacts. D’abord évaluer l’étendue des peuplements endommagés et les conséquences pour vos objectifs à long terme, afin de savoir quoi faire. Vous serez tenté d’agir immédiatement mais il est essentiel de prendre le temps d’identifier la réaction la plus appropriée. Si l’impact économique des dégâts causés par la tempête vous inquiète, parlez-en à un.e professionnel.le de la foresterie et un.e conseiller.ère financier.ère, afin de déterminer l’effet immédiat d’une intervention ou de la perte et dans quelle mesure cela nuira à votre planification à long terme.
Pour la plupart des gens, il s’impose d’abord d’avoir un entretien avec un.e professionnel.le en foresterie d’une coopérative de services, d’un bureau de commercialisation ou en consultation indépendante, afin d’estimer exactement l’étendue de leurs pertes. La photographie par drone combinée aux données au sol recueillies au moyen d’un inventaire ciblé s’avèrent utiles pour évaluer les dommages causés par une tempête.
Dans vos consultations avec des forestiers professionnels, communiquez clairement vos objectifs à long terme. Gardez l’esprit ouvert; évitez de conclure hâtivement qu’une intervention active est nécessaire et souhaitable
Des technologies de télédétection à distance comme le LIDAR ou encore les images satellite pourraient fournir d’autres données permettant de réduire, en temps opportun, les frais d’évaluations des dommages.
Ce sont des décisions que devront prendre individuellement les propriétaires de boisés, en se basant sur leurs données d’évaluation des dommages. Mais viennent s’ajouter des considérations pratiques quant à la faisabilité de la récupération tenant compte, par exemple, de la valeur économique versus écologique de ce qui a été endommagé, de la facilité d’accès et du volume de produit qu’on peut extraire des secteurs endommagés. Les récoltes de récupération sont difficiles en raison de leur dangerosité, de la difficulté d’y planifier des opérations et de la dégradation fréquente de la qualité du bois endommagé. La présence de secteurs pareillement endommagés chez un voisin qui voudrait y récolter pourrait accroître la faisabilité de récolter et d’enlever de petits volumes de bois.
Une des principales lacunes dans nos forêts productives partout des Maritimes ce sont les débris ligneux grossiers : ces bûches et souches pourrissantes fournissent des habitats et font augmenter la biodiversité. Les arbres tombés et les débris qui restent sur place sont bénéfiques pour la forêt et ses habitats et lui permettent de rendre tous les services qu’on lui doit, sans parler de l’équilibre des nutriments au profit de futurs arbres en croissance. Quelle quantité d’arbres abattus à laisser sur place est une question épineuse, qui est activement à l’étude par les scientifiques et les gestionnaires forestiers. Il s’agira de garder l’équilibre entre les besoins en biodiversité et habitats, les bilans nutritifs, la productivité du sol et les considérations opérationnelles futures pour la sylviculture de suivi.
Le délai avant d’agir dépend de la gravité des dommages et des espèces touchées. Presque toutes les installations de produits forestiers de base mesurent le bois au pesage, ce qui signifie qu’on fixe la valeur d’un arbre selon sa masse. Quand la température monte au printemps les arbres à terre perdent rapidement de la masse et donc de la valeur. Les grumes couchées à terre sont les premières à diminuer de valeur. Les grumes de feuillus deviennent invendables après quelques semaines en été et plusieurs mois en hiver, alors que les grumes de résineux peuvent durer jusqu’à un an, sauf qu’elles perdent en valeur en raison de leur assèchement. Les produits les moins à risque sont ceux qui ont besoin de sécher avant d’être vendus et qui sont vendus au volume, comme le bois de chauffage. Pour une réponse à vos préoccupations particulières il vaut mieux consulter un.e forestier.ère professionnel.le ou de parler aux producteurs de base.
On le rappelle, d’abord et avant tout il faut assurer votre santé et votre sécurité. Il est extrêmement dangereux de récolter manuellement des arbres endommagés par la tempête. Ils peuvent par exemple cacher des branches et des amas de racines prêtes à rebondir dès qu’on les sépare du tronc à la hache ou la tronçonneuse. Si vous ne possédez pas une bonne formation pour ce genre de situation, il est préférable de confier la tâche à des professionnels.
Comme dans le cas d’une récolte ordinaire, si vous engagez un entrepreneur pour faire la récolte de récupération, plusieurs des mêmes considérations s’appliquent :
Une coopérative forestière, un office de commercialisation ou une association forestière de votre localité pourra vous guider dans le processus d’embauche d’un entrepreneur.
De nombreux propriétaires de boisés sont préoccupés par l’impact des arbres abattus sur leur boisé. Il faut se rappeler qu’il est naturel que le vent abatte des arbres; c’est même le principal moteur de la régénération forestière dans la Forêt wabanaki (aussi appelée Forêt acadienne). Les perturbations naturelles comme les ouragans peuvent troubler notre sentiment d’appartenance et de permanence, ce qui peut prendre du temps à gérer et mettre en contexte. Mais les dégâts dus à la tempête peuvent avoir de bons côtés. Ils peuvent avoir un effet positif en matière de biodiversité à plus petite échelle. La récolte intensive pratiquée depuis un siècle a changé nos forêts, entre autres en éliminant ou réduisant la quantité de débris grossiers de bois qui servent d’habitat à toute une faune.
À l’échelle des lots boisés individuels, il est valable de s’inquiéter de la perte ou l’endommagement des vieux arbres résistants et des effets de lisière – des conditions amenées par de brusques changements dans la forêt, comme en bordure d’un chemin ou d’une coupe à blanc – qui sont particulièrement inquiétants pour les forêts non récoltées. Il est possible d’atténuer les dommages futurs en gardant des zones tampon sur les lignes de propriété et aux abords des zones d’intervention afin de réduire le risque de tunnels de vent dans les peuplements matures. Les mesures de ce genre exigent souvent de bien communiquer avec ses voisins et une bonne coordination des interventions.
Nous savons que des événements tels que la tempête post-tropicale Fiona peuvent beaucoup nuire à la production de produits forestiers non ligneux, comme le sirop d’érable; pour les personnes touchées, les travaux de récupération et d’atténuation se poursuivront en continu. La diversité joue un rôle semblable dans ces boisés que dans la grande matrice forestière et assure que les perturbations en forêt ne nuisent pas à la forêt productive tout entière des producteurs.
Le climat se modifie et on prévoit que des tempêtes telles que Fiona se multiplieront et s’aggraveront dans les Maritimes. Voilà pourquoi nous sommes là, pour apporter le soutien dont vous avez besoin pour rendre votre boisé plus résilient face aux changements climatiques.
Généralement parlant, la résilience accrue des boisés, grâce à un mélange judicieux d’interventions appropriées et de gestion favorisant la diversité, permet d’atténuer les impacts futurs des changements climatiques. Favoriser les espèces résistantes au climat et les configurations spatiales résistantes au chablis, notamment par des récoltes progressives, permet de prévenir des perturbations de grande amplitude et à grande échelle dans les lots boisés familiaux. Consultez des ressources telles que le document Prescriptions sylvicoles pour la résilience aux changements climatiques et le captage de carbone dans la région de la Forêt wabanaki-acadienne et les vidéos de la série Nos forêts en transformation. Vous pouvez également parler de foresterie écologique avec votre fournisseur local de services forestiers.
Pour les propriétaires de lots boisés qui sont déjà inscrits au programme pilote mené par Community Forests International et Natural Capital Exchange, cette grosse tempête non planifiée pourrait modifier la quantité de crédits carbone auxquels Ils ont droit cette année mais ils ne seront pas pénalisés, conformément à l’entente conclue. Dans certains cas, si les dommages sont minimes, il pourrait n’y a avoir aucun changement. Dans d’autres cas, vous pourriez perdre une partie des crédits mais continuer d’être admissible au programme l’année prochaine, avec mise à jour des quantités. Cependant vous ne devez pas abattre des arbres debout si vous faites partie du programme. Dans le cadre du programme cet abattage serait considéré comme un revirement et pourrait vous empêcher de participer à nouveau.
Oui, plusieurs de nos ressources sont disponibles en français et peuvent être trouvées ici.